Derrière le prix d’un artisan, il y a énormément de choses à prendre en compte. Pas seulement le travail qu’on voit, mais aussi celui qu’on ne voit pas. Il y a d’ailleurs plein de choses que je n’ai pas comptées, je t’en parle un peu plus bas.
Cet article vaut pour toutes mes créations, mais surtout pour ma nouvelle collection de trousses interchangeables. C’est beaucoup de calculs et de prise de tête pour trouver un prix honnête pour tout le monde, honnêtement je pense que je n’y suis pas encore, mais j’avance petit à petit.
Ce qui se cache derrière le prix des rouleaux et des parties interchangeables, c’est : du travail, du matériel, des charges, de la sérigraphie mais aussi une association !
Les heures de travail
Il y a des heures de travail derrière chacune de mes trousses, pochettes et broches. Je compte principalement la partie couture car c’est celle qui est la plus facile à « mesurer ».
Le matériel
Je fais au mieux pour avoir le bon matériel au bon prix, en Europe.
La plupart des tissus viennent du marché de la Croix-Rousse à Lyon.
Les fermetures éclairs quant à elles sont d’occasion et viennent des boutiques de solidarité Bric-à-Brac qui sont tenues par le Foyer Notre-Dame des Sans-Abri. Leurs ventes contribuent notamment à accueillir, héberger, accompagner et insérer les plus démunis de la région lyonnaise.
Les charges
Les cotisations, les frais de paiement (Paypal et carte bancaire notamment) et autres charges annexes sont à prendre en compte et je ne peux pas les diminuer.
La sérigraphie
Pour la sérigraphie, je paye un forfait dans un atelier lyonnais. Cela me permet d’utiliser leur matériel (cadres, typons, insoleuse, encres…) mais aussi leur espace, beaucoup plus grand que chez moi.
La part de l’association
Mon entreprise ne me permet pas de déduire des frais, je paye des charges sur chaque euro encaissé, même si je les distribue à une association.
J’ai calculé serré et je rogne sur ma rémunération pour contribuer à une cause qui me tient à cœur.
Ce que je ne compte pas
Il y a une multitude de choses que je n’ai pas comptées, d’ailleurs je suis sûre que j’en oublie encore !
Mais voici déjà un aperçu :
🖍 Temps de tests, de prototypage, croquis.
✏️ Réalisation des dessins finaux.
✂️ Lavage, repassage et découpage des tissus.
🖌 Temps de sérigraphie (je compte seulement le prix de l’atelier).
📷 Prise des photos, tri et retouches.
📋 Écriture des textes et élaboration de la communication pour les réseaux et le site.
Peut-être qu’un jour, je pourrais intégrer tout ce travail invisible à mes prix.
Ce serait plus cher, certes, mais ça me permettrait :
– de proposer des promotions plus souvent (un code promo pour la newsletter, des soldes pour les fêtes…).
– D’envisager le dépôt-vente : actuellement, il faudrait que j’augmente mes prix du montant de la commission que prennent les boutiques pour m’y retrouver. Le problème dans ce cas, c’est qu’il n’y a aucun intérêt à acheter en magasin si c’est plus cher que sur mon site !
– De payer du matériel, de tester un nouveau tissu ou une encre spéciale par exemple. Comme je me rémunère pile la quantité de matériel utilisé, ça ne me permet pas de refaire le stock ni d’avoir les fonds pour tester autre chose.
Ce sont des choses auxquelles je n’ai pas pensé au début. J’y pense maintenant, après des mois et des mois d’activité. Un peu tard, certes, mais au moins j’y pense !
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